Cinquième série

   

À l'un des premiers enfants admis à l'Ashram,à l'age de dix ans; tout jeune, il s'interessa à la  musique, à la peinture et à la poésie, et devint plus tard professeur au Centre d'Éducation. Il commença de correspondre avec Mère à l'âge de douze ans,

 

Fais toujours avec plaisir le travail que tu as à faire. Le travail fait avec joie est un travail bien fait.

Le 14 mars 1932

 

Quand tu désires quelque chose, tu es gouverné par l'objet de ton désir : il s'empare de ton mental et de ta vie et lu en deviens esclave- Si tu es gourmand, tu n'es plus maître de la nourriture, c'est la nourriture qui te domine.

Le 22 août 1932

 

Ma chère Maman,

Aujourd'hui, quand je suis allé chez X pour ma leçon, je me suis senti mal à l'aise, ce qu'on appelle pas très heureux avec moi; je sentais à ce moment-là que que chose de désagréable. Pourquoi avais-je cette sensation de malaise ? Rentré chez moi, je me suis sen fatigué, et je ne trouvais aucun intérêt à faire quo que ce soit. Maintenant je sens que les bonnes choses qui se formaient en moi ont été brisées après la musique; est-ce vrai?

 

Toutes ces sensations, ces malaises, ces fatigues, ces impressions de progrès brisé, proviennent toutes du vital qui se révolte parce que ses désirs et ses préférences ne sont pas satisfaits. Tout cela n'a pas de réalité vraie.

Le 2 avril 1933

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Ô maman,

Le trouble n'a pas encore disparu. La condition est plus mauvaise qu'auparavant- Je ne sais pas quoi faire. Tu m'as dit que ton aide est toujours avec moi. Mais je ne vois aucun résultat.

 

Pense à autre chose. Occupe-toi, ne reste pas indolent, sans rien faire.

Le 18 décembre 1935

 

Chère maman,

Je veux sentir ton contact dans chacun de mes mouvements, Je veux sentir ta presence partout.

Mère, accepte ma prière.

 

Je suis toujours avec toi, mon enfant, il n'est donc pas seulement possible, mais très facile de sentir ma présence constamment.

Le 6 mars 1934

 

Maman, ô maman,

Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal? Réponds-moi s'il te plaît. Si j'ai fait quelque chose de mal, excuse-moi, s'il te plaît. Es-tu mécontente? Mère, fais que je devienne tien.

 

Pourquoi cette question ? Tu n'as rien fait de mal et je ne suis pas du tout mécontente de toi. Avais-je l'air très sérieuse ce soir ? S'il en est ainsi, c'est parce que je pensais à la stupidité et à l'aveuglement de ce pauvre inonde, mais il n'y avait certainement rien qui te concernait.

Avec mon amour et mes bénédictions.

Le 9 mars 1934

 

Ma petite maman,

Hier, je t'ai dit que "nous" avions peint une enveloppe.

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Je veux dire par "nous" qu'il y avait moi et Toi. Je sens que ce n 'est pas moi qui travaille, alors je dis "nous". Je suis ton enfant.

 

Ça, c'est vraiment gentil et me fait grand plaisir. Oui, je suis toujours avec toi et plus spécialement encore quand tu travailles ta peinture et ta musique. Sais-tu que tu fais beaucoup de progrès ? J'aime beaucoup l'es enveloppes que nous faisons tous les deux ensemble, et cela est encore une preuve que nous les faisons ensemble, parce qu'elles sont presque toujours comme j'avais pensé qu'elles devraient être. La petite de ce matin est tout à fait jolie et le choix des couleurs es[ excellent,

Affectueusement.

Ta petite maman.

Le 15 mars 1934

 

Ma maman,

Je ne veux pas la joie vulgaire du monde. Prends- moi dans tes bras.

 

Oui, je te prends dans mes bras et te berce sur mon cœur pour que tu aies le bonheur véritable et la paix sans mélange.

Tendresses de ta petite maman qui est toujours avec toi.

Le 15 mars, 1934.

Ma petite maman,

Paix, paix, donne-moi ta paix sans mélange. Aussi rends-moi conscient de Toi.

 

Que la Paix soit avec loi, mon enfant, la paix de la Certitude et de la confiance en mon amour qui ne te quitte pas.

Ta maman.

Le 16 mars 1934

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Ma petite maman,

Pourquoi cette difficulté vient-elle ? Est-ce que je m'ouvre à cette difficulté ou est-ce quelque chose d'autre ? Maman, après être venu si près de toi, pourquoi ces choses viennent-elles ?

 

Il ne faut pas parler aux autres de ce que je t'écris ou Je te dis, parce qu'ils deviennent jaloux et leur jalousie crée une mauvaise atmosphère qui retombe sur toi et te ramène la difficulté, et parce que tu as parlé, tu t'es ouvert et tu la reçois sans même, peut-être, t'en rendre compte.

Tendresses de ta maman.

Le 17 mars 1934

 

Ma chère maman,

Mon cœur veut courir à tes pieds. Il veut se perdre en foi. Je veux, mais l'ai-je fait ? Je veux, je veux être sur ton cœur, je veux... mais est-ce possible ? Je ne sais.

Rends-moi paisible. Laisse-moi goûter ta présence divine.

 

Oui, mon enfant chéri, c'est tout à fait possible et puisque tu le veux sincèrement, ce sera. Tu te sentiras toujours sur mon cœur, bercé dans mes bras, et la Paix remplira ton être et te rendra fort et joyeux.

Tendresses de ta maman.

Le 29 mars 1934

 

Maman douce,

Je me sens sans vigueur, sans volonté et sans énergie. Je ne sais pas quoi faire. Cette condition doit cesser. Mais Je ne sais pas comment- Je n'ai pas le courage.

 

Ne te tourmente pas, c'est le résultat de ces quelques jours de maladie — cela va passer...

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Mais il faut bien manger, régulièrement, et bien dormir aussi en ayant soin de ne pas te coucher trop tard. Bien tendrement.

Le 30 mars 1934

 

Mon cher petit enfant,

J'ai été si contente de recevoir ta bonne lettre. Il faut que tu saches que c'est ton bien et ton bien seul que je veux. Je veux faire de toi un homme conscient et fort, maître de lui-même, c'est-à-dire ayant le contrôle sur sa nature inférieure, et capable de devenir un vrai yogi si telle est son aspiration, Et cet homme-là, plus il aura réalisé son être véritable, plus il deviendra mon enfant très cher.

C'est pourquoi maintenant, lorsque la volonté qui s'ex- prime est celle de la nature inférieure, je ne puis satisfaire tous ses caprices, car ce serait la plus mauvaise chose que Je puisse faire pour toi.

L'amour véritable est celui qui veut, à l'exclusion de toute autre chose, le plus haut bien pour l'être aimé. C'est cet amour-là que j'ai et veux avoir pour toi.

Ta maman.

Le 6 avril 1934

 

Ma douce maman,

Que la paix soit toujours avec moi.

 

Paix, paix dans ton cœur et ion viral.

Oui, la Paix, la Lumière, la Force et la Béatitude sont toujours avec toi dans la Conscience qui est constamment au-près de toi et t'apporte la sollicitude de ma tendresse.

Le 9 avril 1934

 

Mon cher enfant,

Oui, tu es et seras de plus en plus un enfant de la Lumière. Il ne doit être permis à aucune obscurité de se manifester à travers toi.

Le 12 avril 1914

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Cher petit enfant,

Les peintures sont jolies, elles ressemblent à des choses japonaises. Quant au "plan" d'où elles viennent, c'est sûrement du physique subtil, là où est gardé le souvenir de toutes les conceptions et les productions d'art réalisées sur terre.

Bien affectueusement.

Le 16 avril 1934

 

Maman,

Je ne veux pas une vie sans énergie.

 

C'est fort bien — il te faut donc acquérir de l'énergie, et après tout, ce n'est pas si difficile, surtout ici où tu es comme baigné dans une mer d'énergie. Tu n'as qu'à t'ouvrir et à recevoir.

Tendresses de ta maman.

Le 17 avril 1934

 

Maman douce,

Donne-moi de la paix, de l'énergie et l'inspiration.

 

Apprends à boire à la Source éternelle, elle contient tout.

Avec ma tendresse.

Le 21 avril 1934

 

Petit, petit, pourquoi cette grande tristesse ? Est-ce parce que quelqu'un à qui tu avais donné ton amitié, s'est retiré pour des raisons qu'il croit très profondes ? Mais l'amitié de ta mère ne te reste-t-elle pas ? et toute sa tendresse aussi et sa sollicitude pour toi ?

Non, tout n'est pas triste et morose, ni les arbres, ni le ciel, ni la mer, tout est plein de la divine Présence et ne demande pas mieux que de t'en parler.

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Secoue l'enfantillage de cette dépression et contemple le Soleil qui se lève dans ton cœur !

Le 28 avril 1934

 

Maman,

Tu ne m'aimes pas du tout. Est-ce de cette manière qu'on aime son enfant?

 

Mon enfant,

Certainement je ne t'aime pas a la manière dont tu conçois l'amour; et je ne vois pas qu'il puisse en être autrement. Il faut d'abord que tu réalises la Conscience Divine et alors seulement tu pourras savoir ce qu'est l'amour véritable.

Le 30 avril 1934

 

Ma douce maman,

Le contact avec les hommes m'a fait beaucoup de mal. Je ne peux pas abandonner cette habitude. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ne plus avoir de contacts humains, mais je ne peux pas. Je ne sais pas ce que je ferai.

Maman, laisse-moi m'ouvrir à Toi, et rien d'autre, toujours, toujours. Donne-moi la patience.

 

Je ne crois pas qu'il serait bon pour loi de vivre tout à fait retiré et replié sur toi-même. Le tout est de bien choisir ses relations. Il faut choisir d'entrer en relation avec ceux seulement dont le contact ne voile pas ma présence. Ceci est le point important qui ne doit jamais être oublié. Tout ce qui l'éloigné de moi en pensée et en sentiment, est mauvais. Tout ce qui te rapproche de moi et te donne la perception et la Joie de ma présence est bon. C'est à la lumière de cette règle que tu dois juger. Tu verras qu'elle t'aidera à te protéger de bien des erreurs.

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Je t'envoie beaucoup de patience et toute ma tendresse.

Le 2 mai 1934

 

Ma douce maman,

Tu es partout. Reste ton/ours avec moi.

 

Mon cher enfant,

Tu es toujours dans mes bras et je te serre toujours sur mon cœur pour te réconforter et te protéger, te fortifier et t'illuminer. A aucun moment je ne te quitte et je suis sûre que si tu tais un peu attention, tu sentiras très clairement la chaleur de mes bras autour de tes épaules.

Ta maman.

Le 4 mai 1934

 

Mon cher enfant,

Il me semble que tu es si souvent triste et déprimé parce que tes nerfs ne sont pas bien forts. Tu devrais manger davantage, dormir plus longtemps, prendre de l'exercice au grand air, etc.

Affectueusement.

Le 9 mai 1934

 

Paix, paix, mon petit enfant, la douce paix du silence intérieur et du calme extérieur. Qu'elle soit toujours avec toi.

Affectueusement.

Le 14 mai 1934

 

Vois-tu, mon petit, le malheur est que tu es trop occupé de toi-même. A ton âge j'étais exclusivement occupée de mes études, m'instruire, apprendre, comprendre, savoir. Voilà ce qui m'intéressait, me passionnait même. Ma mère qui nous aimait beaucoup, mon frère et moi, ne tolérait jamais que nous soyons de mauvaise humeur ou mécontents ou paresseux, Si nous allions nous plaindre à elle d'une chose ou d'une autre et dire que nous n'étions pas contents, elle se moquait de nous ou nous grondait ci nous disait : "Qu'est-ce que ces bêtises ?

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Ne soyez pas ridicules, voulez-vous vite aller travailler et ne pas vous occuper de si vous êtes de bonne ou de mauvaise humeur ! Cela n'a aucun intérêt."

Ma mère avait parfaitement raison et je lui ai toujours été très reconnaissante de m'avoir appris la discipline et la nécessité de l'oubli de soi dans la concentration sur ce que l'on fait.

Je t'ai raconté cela parce que l'inquiétude dont tu parles provient du fait que tu es beaucoup trop occupé de toi- même. Il vaudrait mieux que tu t'occupes davantage de bien, faire ce que lu fais (peinture ou musique), de développer ton cerveau qui est encore bien inculte et apprendre les éléments de connaissance indispensables à un homme s'il ne veut pas être un ignorant sans culture.

Si tu travaillais régulièrement 8 à 9 heures par jour, tu aurais faim et tu mangerais bien, tu aurais sommeil et tu dormirais tranquillement, et tu n'aurais pas le temps de te demander si tu es de bonne ou de mauvaise humeur.

C'est avec toute mon affection que Je te dis ces choses, et j'espère que tu les comprendras.

Ta maman qui t'aime.

Le 15 mai 1934

 

Mon cher petit enfant,

Je t'enveloppe constamment de ma paix : il faut savoir la garder. Je suis constamment dans ton cœur : il faut devenir conscient de ma présence et recevoir et utiliser la force que je verse en toi pour que tu triomphes de toutes les difficultés.

Tendresses.

Le 21 mai 1934

 

Mon cher enfant,

Garde avec soin cette félicité, ce repos, cette assurance de Victoire ; ils sont plus précieux que tous les biens de ce monde, et c'est eux qui te garderont tout proche de moi.

Le 22 mai 1934

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Mon cher enfant,

Seule la force spirituelle a le pouvoir d'imposer la paix au vital, car si la paix ne lui est pas imposée par un pouvoir plus grand que le sien, le viral ne l'acceptera jamais.

Il faut donc t'ouvrir à la force spirituelle et la laisser travailler en toi, alors tu seras de plus en plus dans la paix et la Joie constantes.

Avec toute ma tendresse.

Le 24 mai 1934

 

Mon cher enfant,

Je te porte toujours dans mes bras serré sur mon cœur, et je ne doute pas que tu t'en aperçoives si, oubliant le monde, tu te concentres sur moi. En tournant ta pensée vers moi tu te sentiras de plus en plus proche de moi et la paix viendra habiter ton cœur.

Tendresses.

Le 25 mai 1934

 

Mon cher petit enfant,

C'est par l'identification intérieure que s'effectue le vrai rapprochement. Je suis toujours avec toi en toute tendresse.

Ta maman.

Le 2 juin 1934

 

Mon cher petit,

Tu ne te révolteras plus lorsque tu auras compris que de toutes les choses c'est la plus inutile et la plus sotie ; et quand tu auras abandonné cette mauvaise habitude de révolte, tu verras que la souffrance aussi s'en ira et sera remplacée par un bonheur invariable.

De tout mon être, je veux pour toi ce progrès et cette transformation.

Avec tendresse.

Le 10 juin 1934

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Ma douce maman,

Ce que tu veux que je sois, je le serai. Maman chérie, accepte ma prière enfantine.

 

Je veux pour toi la conscience, la connaissance, la capacité artistique, la maîtrise de soi dans la paix et l'égalité parfaite et le bonheur qui est le résultat de la réalisation spirituelle. Est-ce un trop grand et vaste programme ?

Avec les bénédictions de ta maman.

Le 12 juin 1934

 

Maman,

Je veux une discipline.

 

Voilà qui est tout à fait excellent et que J'approuve. Sans discipline exterieure et interieure onn'arrive à rien dans la vie, ni spirituellement, ni matériellement. Tous ceux qui ont pu produire quelque chose de beau ou d'utile, sont toujours ceux qui ont su se donner une discipline. Toujours avec toi en toute tendresse.

Le 23 juin 1934

 

Oui, mon cher petit,

Je suis ta vraie maman qui donnera naissance en toi à l'être véritable, celui qui est libre, paisible, fort et heureux, toujours et indépendamment de toute circonstance.

Le 25 juillet 1934

 

Ma maman chérie,

Donne à ion enfant l'énergie et la force. ô prends-moi dans ton cœur. Laisse-moi vivre en toi.

 

Mon cher enfant,

Je te porte toujours dans mon cœur et l'énergie te baigne ; c'est dans une confiante et tranquille aspiration que tu la recevras. Toute ma tendresse est avec toi.

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J'espère que tu ne montres mes lettres à personne. Il vaut mieux les garder pour toi tout seul, autrement, si tu les montres, toute la force que j'y mets s'évapore.

Le 11 août 1934

 

Maman, ma chère maman,

Tu sais tout ce que je te dis ce soir. Maman, prends-moi dans ton cœur. Entoure-moi.

 

Mon cher petit,

Je sais très bien de quoi tu as besoin, c'est d'être entouré de ma tendresse comme d'une protection, et, en vérité, ma tendresse est toujours avec toi, autour de toi, mais, de ton côté, il faut t'ouvrir à elle et la laisser t'envelopper et t'aider.

Le 16 août 1934

 

Ma chère maman,

Je veux être comme le lion sur l'enveloppe que je t'envoie ce soir.

 

Mon cher petit lion,

Je t'envoie quelques enveloppes à colorier. Dis-moi le genre que tu aimes et je t'en enverrai comme cela. Je suis dans ton cœur pour qu'il soit heureux, dans ta tête pour qu'elle soit paisible et dans ta main pour qu'elle soit habile.

Le 21 août 1934

 

Mon cher petit enfant,

Tes lions sont superbes. Comme ils sont tranquilles dans leur force. L'être fort est toujours tranquille. C'est la faiblesse qui donne l'agitation. Je t'envoie (sur mon enveloppe mais en réalité aussi) le repos qui provient d'une énergie concentrée.

Sois sûr que tu deviendras ton et tranquille, aie foi en une parfaite réalisation et en la toute-puissance du Divin pour y parvenir.  

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La Force et la Conscience sont toujours avec toi, ainsi que toute ma tendresse.

Le 21 août 1934

 

Ma maman chérie,

Purifie-moi. Dissipe les ombres, je ne me révolterai plus.

 

Il ne faut jamais perdre confiance en ma tendresse invariable.

Le 30 août 1934

 

Mère,

J'ai une douleur dans la tête. Je suis très fatigué.

 

Mon petit, toute ma tendresse est toujours avec toi, ne la repousse pas.

Le 1er septembre 1934

 

Mon cher petit,

De la salle à manger on m'informe que tu n'as pas mangé hier soir m aujourd'hui toute la journée. Pourquoi ? Si tu es malade il faut te soigner. Je t'enverrai le docteur. Mais si tu n'es pas malade, il faut manger; si tu ne manges pas régulièrement ton cerveau va s'atrophier et tu perdras ton intelligence, et alors ?...

Cela me fait de la peine quand tu ne manges pas régulièrement. Veux-tu faire de la peine à ta maman qui t'aime et ne veut que ton bien ?

Septembre 1934

 

Ma chère maman,

Je ne serai plus irrégulier dorénavant. Tu sais bien que je ne suis pas malade; c'était un nuage, tu maman, je veux être sage.  

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Tout est parti maintenant. Je veux être ton petit enfant.

 

Mon cher enfant,

Tu es un très gentil petit, et cela me fait bien plaisir que tu aies pris ton repas hier soir et que les nuages soient partis, Maintenant il ne faut plus les laisser revenir et pour cela le mieux est de rester toujours blotti dans mes bras et protégé par ma tendresse qui ne te quitte jamais.

Le 7 septembre 1934

 

Ma maman chérie,

Ai-je fait quelque chose qui t'a mécontentée ? Ma tête me fait mal. Je me sens fatigué.

 

Tu te trompes tout à fait, je ne suis pas du tout mécontente de toi. Je suis seulement ennuyée que tu aies toujours mal à la tête et que tu sois fatigué.

Je voudrais que tout cela passe et que tu te portes tout à fait bien. Pour cela il faudrait que tu suives une discipline physique : dormir régulièrement, manger régulièrement, faire de l'exercice régulièrement, etc., etc. Et malheureusement tu te refuses à toute discipline. Cela rend ma tâche très difficile.

Avec toute ma tendresse.

Le 11 septembre 1934

 

Maman chérie,

Je me sens si fatigué et ma tête me fait mal. Maman, que faire?

 

Mon cher petit,

Tu sais que ma tendresse est toujours avec toi et que ma volonté est que tu te portes bien et que ma force est avec toi pour te donner la santé. Je te prends dans nies bras, sur mon cœur.

Le 20 septembre 1934

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Mon cher enfant,

Je ne veux pas que tu sois malade et suis toujours avec toi pour te guérir — mais toi aussi tu dois vouloir guérir, ne pas te tourmenter et te blottir toujours dans mes bras pour recevoir ma tendresse et ma force.

Le 23 septembre 1934

 

Mon cher petit enfant,

Je suis pleinement d'accord avec toi qu'il faut que l'égoïsme, la vanité et la jalousie disparaissent : ce sont, en effet, de vilaines choses, mesquines et ignorantes, qui arrêtent tout progrès.

Ma force est avec vous pour vaincre ces choses. Et ma tendresse ne te quitte pas.

Le 25 septembre 1934

 

Ma maman chérie,

Je ne suis pas malheureux. Tout cela, c'est un mensonge. Maman, reste avec ton petit enfant.

 

Mon cher petit,

Toujours, toujours je suis avec toi et plus tu seras paisible et heureux plus tu le sentiras.

Avec toute ma tendresse.

Le 3 octobre 1934

 

Ma petite maman,

Donne-moi la paix. Donne-moi la joie dans le travail. Fais de moi ton instrument.

 

Mon cher enfant,

Je suis bien contente de savoir que tu veux être mon instrument. Pour pouvoir être mon instrument, il faut être régulier, énergique, courageux, endurant et toujours de bonne humeur. Je ne doute point que tu puisses acquérir ces qualités.

Avec toi toujours.

Le 25 octobre 1934

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Ma petite maman,

Je veux la paix. Je sens une grande inquiétude. Maman, donne-moi la paix.

 

Mon petit,

Je t'enveloppe toujours de paix et de force, mais la plupart du temps tu te fermes et tu refuses ce que je te donne.

Comment veux-tu sentir mon aide et en profiter, si tu n'as pas même confiance en moi ? Pourtant ma tendresse est toujours avec toi.

Le 1er novembre 1934

Ma maman chérie,

Ne me pardonneras-tu pas ? Maman, prends-moi dans tes bras.

 

Mon petit,

Certainement je te pardonne, mais il faut, de ton côté, nettoyer ton esprit de toutes ces vilaines pensées qui te font du mal.

Ma tendresse est avec toi.

Le 2 novembre 1934

 

Ma petite maman chérie,

Pardonne les fautes que j'ai commises. Donne- moi la Paix. Reste toujours dans mon cœur.

 

Oui, mon cher petit, je te pardonne ; mais comme je voudrais que tu deviennes plus tranquille, plus raisonnable, plus studieux !

Ne crois-tu pas qu'il serait grand temps que tu développes ces qualités tout à fait indispensables si tu veux faire quelque chose dans la vie.

Le 5 décembre 1934

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Ma maman bien-aimée,

Reste toujours avec moi. Tu sais tout.

 

Oui, je sais tout et c'est pourquoi je sais que mon petit enfant n'est pas toujours raisonnable et c'est pourquoi il a mal à la tête et mal à l'estomac.

Le 22 décembre 1934

 

Ma maman chérie,

Je veux te sentir toujours près de moi. Je veux la paix.

 

Mon petit enfant,

Je suis toujours avec toi, t'apportant la paix et la tranquillité, le calme et la force. Mais pour sentir ma présence, tu sais ce que tu dois faire et surtout ce que tu ne dois pas faire.

Tendresses de ta maman.

Le 1er février 1935

 

Mon cher petit,

Le mieux, pour ton mal de tête, est de prendre beaucoup d'exercice physique (comme le jardinage par exemple).

Le 25 février 1935

 

Ma douce maman,

Remplis ma pensée de Toi. Reste toujours avec ton petit enfant. Donne-moi une paix profonde et durable.

 

Mon cher enfant,

Je mets la paix dans ton cœur; mais pour que tu en deviennes conscient il faut que tu répètes, aussi souvent que possible, mentalement en t'adressant à moi : "Tu as mis la Paix dans mon cœur, rends-moi conscient de sa présence."

Avec toutes mes tendresses.

Le 27 février 1935

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